Thank you & Welcome : solution post-confinement pour la continuité d’activité et la reprise économique
Sans transmission des savoirs, visibles comme invisibles, les réorganisations en cours et à venir risquent d’engendrer une perte de valeur ajoutée pour les entreprises. Il ne faut pas attendre le dernier moment pour s’en préoccuper.
Anticiper c’est préserver votre performance, la qualité de vie au travail de vos collaborateurs et permettre une reprise plus rapide .
Radio Village Innovation
La parole aux startups
Interview réalisée par Mylène Fery – Communication & Brand content manager au Village by CA
MF : Bonjour et bienvenue à tous, vous qui écoutez ce podcast.
Enfin, aujourd’hui je me trouve en studio dans la même pièce que mon invitée, en présentiel comme on dit aujourd’hui. J’ai le plaisir d’accueillir en vrai Anne Clotteau. Bonjour.
AC : Bonjour Mylène.
MF : Vous êtes la fondatrice de Thank you and Welcome qui développe une plateforme digitale dédiée à la transmission des savoirs et au partage des expériences grâce à des passages de témoins digitalisés, structurés et valorisants.
C’est vrai que transmettre son poste au salarié qui nous remplace constitue toujours une période compliquée et parfois on ne rencontre même pas son successeur. Donc Thank you and Welcome répond à ce problème.
Anne Clotteau est-ce que vous pouvez nous en dire plus ? Comment se présente exactement la plateforme pour aider les salariés qui partent à faire leurs passations ?
AC : Vous avez totalement raison. A l’heure actuelle les gens ne se croisent plus forcément ou ne pensent pas ou ne savent pas comment ils peuvent transmettre le fruit de leur savoir.
Et donc nous, en tout cas nos clients, invitent les collaborateurs à rentrer dans la plateforme et à répondre à un questionnaire, à être guidés dans des questions qui correspondent à leur scénarios, à leurs situations de transmission qui peuvent être :
des départs à la retraite,
des fin de mission de stage
des situations où on peut être amené à déléguer une partie de son périmètre d’activité dans le cadre d’une réorganisation
des situations de transmission de savoirs intergénérationnels
des situations de partage de bonnes pratiques
MF : Ça prend combien de temps à répondre à tout ce questionnaire pour celui qui part ? Est-ce que c’est bien des questions écrites où est-ce qu’il y a de la vidéo ?
AC : Les questions sont écrites mais on peut y répondre de façon multimédias, par l’intermédiaire de la vidéo, de manière écrite et en y adjoignant également de la documentation (Word, Excel, PowerPoint, audio, vidéo).
MF : Votre solution paraît particulièrement intéressante pour l’ère post confinement où beaucoup d’employés partent et où les transmissions se font plus à distance. Votre startup répond-elle à cette période que nous traversons d’après vous ?
AC : bien sûr, elle y répond dans plusieurs aspects.
Le premier concerne la distanciation qui amène à être un peu plus loin des rituels et quelque part des éléments culturels de l’entreprise. Le fait de pouvoir visualiser, d’avoir des témoignages très authentiques de la manière dont les gens vivent leurs postes, exercent leurs responsabilités, ont des bonnes pratiques à partager avec d’autres personnes au sein de l’entreprise, permet d’avoir cette acculturation, d’autant plus si le média vidéo a été utilisé. Il permet de voir une personne qui nous transmet son savoir et pas juste des informations écrites.
Elle y répond aussi parce qu’on est dans contexte conjoncturel où il y a de nombreuses entreprises qui ont mis leurs salariés au chômage partiel. Malheureusement on sait que dans les semaines et mois à venir ça va se transformer pour certains en licenciements économiques. Donc si on veut une reprise la plus fluide et la plus rapide possible, il va falloir que les entreprises capitalisent sur leur actif immatériel, leurs savoirs, leurs connaissances et bonnes pratiques pour faire en sorte que la relance soit la plus rapide possible.
MF : Donc en fait c’est particulièrement intéressant pour la relance et même pour l’ère post crise.
AC : Oui tout à fait. On est à la fois dans de la continuité d’activité et de la reprise d’activité. Donc même post crise, l’objectif c’est de se dire que quand les entreprises de nouveau sont dans une dynamique positive de croissance, dès lors qu’il va falloir recruter des gens, pour bien les intégrer il va falloir leur donner toute l’information et le fruit du savoir qui aura été mis en stand-by ou en tout cas récupéré par des personnes qui n’étaient pas forcément expertes en la matière.
MF : Enfin j’aimerais vous poser une dernière question. Est-ce que vous-même vous avez évolué dans la manière de mener votre projet ?
AC : On évolue toujours, oui. Ce moment de confinement, de crise, nous fait encore plus évoluer. En tant qu’entrepreneure et comme tous les entrepreneurs, je pense qu’on a eu une double réflexion à la fois sur le fait que notre projet pourrait être pérenne. Je n’ai qu’un an d’existence et quand dans la première année d’existence on a la crise sociale, sanitaire et économique forcément ça nous amène à nous poser des questions sur l’avenir. Donc il faut vraiment se rattacher à sa raison d’être pour pouvoir avancer et être positifs sur l’avenir.
Et il y a la partie financière, est-ce que nos clients vont pouvoir encore valoriser et accueillir nos solutions au sein de leur entreprise. Et moi ça a été d’autant plus vrai que ma cible principale en matière de clients c’est les équipes Ressources Humaines. Moi-même je suis DRH de cœur et de parcours professionnel. Comme je ne me sentais absolument pas de les solliciter dans une période où ils étaient extrêmement mobilisés par la gestion organisationnelle, logistique, humaine de la crise, j’ai dû pivoter.
J’ai dû me dire quels seraient potentiellement d’autres personnes intéressées par la solution. Ce qui m’a assez naturellement amenée à réfléchir à la partie responsabilité sociale d’entreprise qui a besoin de donner la parole au plus grand nombre pour partager les bonnes pratiques et la manière dont on fait vivre la raison d’être d’une entreprise et l’aspect écologique, social et environnemental. J’ai eu la chance de signer un projet au niveau de la RSE et avec des collectivités territoriales, j’ai approché l’univers public que je ne connaissais pas et également l’éducation nationale.
Finalement j’ai dû réfléchir et pivoter en matière de cible et c’était très bien.
MF : Anne Clotteau, fondatrice de la startup Thank you and Welcome, merci.
On se retrouve bientôt pour une nouvelle émission. Au revoir.
